Te souviens-tu
Hier tu étais si belle
Que même le vent
En était fou et jaloux
Il soufflait sur tes cheveux
Pour que d’autres
Ne voient pas ton visage
Qui changeait le chant
Des oiseaux même le corbeau
Transformait son chant
Habituellement ubuesque
En hymne magnifique de la beauté
Ce même vent ne peut plus
Être jaloux et fou
Montrer aux passants
Tes dessous que tu cachais
Dans ces vêtements de pacotille
Qui volait de l’or
Parce que c’est toi qui les portaient
CESAIRE et SENGHOR
Auraient livrée des duels
Et renoncée à leur commune Négritude
Pour s’adonner passionnément à ta servitude
OSIRIS aurait détourne
Son regard d’ISIS par ta vue
JANUS aurait perdu ses deux vierges
Les chaines d’INESCO
Auraient renoncé à l’absurdité de l’existence
Si tu n’étais pas descendue aux enfers de l’âge
Dont tes rides font la musique
Du vide de la beauté d’autrefois
EURYDICE d’ici-bas a ORPHEE et a sa lyre
Tu aurais donne plus d’adresse
Le présent rival du passé
Comme aujourd’hui jaloux d’hier
Te regardent par tes grâces
Rangées au musée de ta beauté oubliée
Les autres te regardent par les crasses
Dégradée amusée par ton âge
De ta beauté ombragée par ton âge
Pierre Emmanuel OMBOLO MENOGA