Mer ouvre-toi
L’espoir est fermé ici
L’horizon ici fait du sur-place
Ciel vois-tu
Rien sans perspective ne bouge ici
Tous font semblant de penser à moi
Mais j’ai toujours faim meurs de soif
Si les airs pouvaient m’emporter
Penserai-je à la mer
Qui les autres a emportés
La mer m’appelle avec ses vagues
D’espoir et d’un horizon mouvant
Les airs la terre me barrent la route
Avec tous ces papiers à la chaîne
A la con qu’il faut présenter
Pour tenter là-bas d’être quelqu’un
Au lieu de mourir ici à coup sûr
De désespoir de ce chômage tellement
Méchant qu’il ne dit pas la vérité de ses chiffres
Je veux tenter de sauver les miens
Je ne veux pas mourir vaurien
Sable sel marée haute et froid de trop
Tout cela n’est pas bien grave
Je veux tenter de supplier le destin
Pas ici où il n’a jamais mis pied
La terre un jour me mangera
Sauf si la mer m’offre à ses requins
Mer à toi je viens Tenez-vous bien dauphins
Pierre Emmanuel OMBOLO MENOGA