J’ai rêvé de mon pays
Baignant dans un silence
Qu’ils nomment musique
Noyé dans un désert
Qu’ils nomment mer
J’ai rêvé de mon pays
Plongé dans un cauchemar
Que d’autres appellent rêve
Patinant grinçant sur place
Engoncé dans ce tintamarre
J’ai rêvé de mon pays
Dans une nuit plus noire que l’obscurité
Fuyant les lumières vraies du soleil
Se fardant des lueurs vacillantes de bougies
Qui renversées ont consumé son orgueil sa fierté
J’ai rêvé de mon pays
En mille États dans tous leurs états
Fier de n’être plus fier et résigné d’être si peu fier
De sa liberté jalousement bradée aux marchands
D’armes sans âme armant des gangs pour tuer leurs enfants
Pierre Emmanuel OMBOLO MENOGA