AU FIL

Il s’est passé une seconde puis une autre

Je ne me suis pas aperçu de leur multiplication

Ces multiples secondes en tierces successives

Moi je respirais l’air et observais l’atmosphère

Le soleil a tout brûlé mon regard avec

Il n’est resté que ce temps partout présent

Qui fait des minutes au présent et à l’imparfait

Au passé et même des heures que l’on ne voit passer

Qu’au moment de tenter en vain de les espacer

Toujours les mêmes heures passent

A la vitesse de vingt quatre pour faire un jour

Puis des jours voilà une semaine dépassée

Par un mois plus glouton que les quatre

Poches de l’estomac entier d’un mouton

Que d’évènements englouti-t-il

Le peu y passe le rien aussi et même le tout

En un laps de douze ou de cinquante deux

Semaines ou mois une année de plus

Pierre Emmanuel OMBOLO MENOGA