La terre baille d’impatience
En attendant le moment souverain où
Ce souffle qu’elle cherche à inhumer
Cessera de me maintenir debout
Le ciel a l’habitude du spectacle
De ce soleil qui avant de se coucher
Dans les draps somptueux de la nuit
Souffle à la lune qui est souvent de garde
De ne pas mêler les étoiles a cette galère
La terre le ciel le soleil la lune les étoiles
Ont décidé de me laisser à mon triste sort
Les cartes sont battues
Dés sont lancés
Pipées d’avance
Depuis mon hasardeuse gestation
C’est le hasard qui a son habitude
Saura à quelle heure je naitrais ailleurs
Je n’ai pas à revendiquer
Les droits d’une inutile défense
Mon sort a déjà été entendu simple formalité
La sentence a déjà rendue coupable de vie
La survie peut m’être commise d’office
D’office mais avocate malgré elle
Elle plaidera une pitoyable innocence
Dont elle a la certitude de la culpabilité
Le fardeau de cette fatalité
Sur les épaules
Il est évident
Que la terre a déjà conte au ciel bavard
La fable mortuaire chuchotée par un animal
Au pied de la vigne savante d’Alfred de VIGNY
Pierre Emmanuel OMBOLO MENOGA